hello darkness, my old friend

† Les origines de Skyla sont floues, mais au fond, peut lui importe. La Hongrie la vu naître, alors elle estime qu'elle ne vient que de là et de nulle part ailleurs. A ses yeux, ce n'est qu'un détail sans importance. D'ailleurs, malgré les décennies écoulées, elle garde toujours un léger accent hongrois, qui la caractérise. † Née Malika Kovács, nom qu'elle a gardé de nombreuses années, celui-ci semble pourtant à présent oublié. Elle n'est devenue Skyla Warrens que peu de temps après son arrivée à la Nouvelle Orléans, après avoir annoncé la mort de la Skyla Warrens d'origine. Si elle prit ensuite son nom, c'est pour se souvenir. Se souvenir que par ce cri annonciateur, elle avait scellé son destin. † Le brune aime la danse, la musique, les arts dans leur ensemble. La banshee est sensible, gracieuse, véritable ballerine enfermée dans cette boîte à musique, dont elle ne peut s'échapper. Elle a appris à danser au fil des années et peint également. Mais ça fait des années qu'elle n'a plus fait, ni l'un, ni l'autre. † Skyla a vu sa liberté lui être enlevée il y a huit ans déjà. Pour un cri prophétique d'une mort bien trop proche, sous les canines acérées d'un vampire nouveau-né. Pour punition, il enleva la banshee et la fit prisonnière. Des chaînes invisibles, qu'elle traîne depuis et dont elle ne peut se défaire. Elle endure sa captivité en silence, oiseau sans chant qui ne rêve qu'à retrouver sa liberté. † Les runes sont nombreuses sur sa peau diaphane. Sa mère la voulait puissante, la voulait battante, comme ses sœurs avant elle. Alors, elle a été marquée, bien souvent contre son gré. Le fer sur sa chair, presque comme une torture. Skyla sait se battre, mais dissimule ses capacités. Loin d'être guerrière, elle rêve à une paix, qui semble inaccessible. Trop rêveuse, trop douce pour ce monde qui s'acharne sur les siennes, Skyla pourtant espère toujours. L'optimisme ancré dans son âme, la force de caractère bien plus présente qu'elle ne l'imagine. † Bien que simple possession d'un vampire qui dispose d'elle comme d'un objet, Skyla se fait sournoise. L'innocente Skyla. L'inoffensivement Skyla, que jamais on ne soupçonnerait de comploter contre ses bourreaux nocturnes, a trouvé le moyen de communiquer avec ses sœurs hurleuses, condamnées au silence. † La langue acérée, parfois Skyla se fait hargneuse. Fleur délicate aux épines effilées. S'il le faut, la belle sait se défendre avec ses mots, ou montrer son mécontentement. Mais elle sait aussi quand tenir sa langue et taire ses états d'âme. Manipulatrice pour sa propre survie, ce n'est pourtant pas dans sa nature d'agir de la sorte. Mais son instinct la pousse à agir de cette façon, qui ne lui ressemble tellement pas. † La banshee s'est laissée à aimer. Une fois, deux fois, quelques fois. Comme sa mère avant elle, elle a aimé des hommes, mais n'a jamais enfanté avec l'un d'eux, contrairement à elle. Skyla n'aspire pas comme sa famille à ériger une armée de messagères de la Mort. Elle n'aspire même pas à engendrer d'autres banshees comme elle, si c'est pour leur offrir la vie de servitude qu'elle doit elle-même subir. Quant à l'idée d'une progéniture mâle, elle lui est tout bonnement impensable. La culture de ses ancêtres trop profondément ancrée en elle, Skyla ne peut se défaire de cette idée. † Son arrivée en Amérique n'était qu'un caprice d'adolescente ! Avide d'une vie loin de la communauté dans laquelle elle dut grandir sans s'y reconnaître. Skyla s'est rêvée plus libre sur le Nouveau Continent. Là, une cousine l'attendait, à la Nouvelle Orléans. Mais cette vie qu'elle avait fantasmée ne dura qu'une poignée d'années, avant de disparaître avec les cendres de sa cousine, tuée par un vampire. Dix ans déjà que son idéal est devenu cauchemar.
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