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 the night is your color (SKYLA)
~ ☽ ~

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PSEUDO : little lie.
MESSAGES : 52
AVATAR : joseph gordon levitt.
CREDITS : @balaclava.
AGE : il semble frôler la trentaine passée, quand son véritable âge se fait pluriséculaire.
OCCUPATION : garde de nuit dans un musée.
AMOUREUSEMENT : célibataire, ses âmes soeurs n'ont jamais traversé les âges avec lui, et leur mort l'ont brisé.
RACE : vampire.
POINTS : 46
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Caesius Panabaker
Caesius Panabaker
ChanteMort

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MessageSujet: the night is your color (SKYLA)   the night is your color (SKYLA) EmptyLun 7 Aoû - 19:22

Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme ;
Ce qu'elle cherche, amie, est un lieu saccagé
Par la griffe et la dent féroce de la femme.
Ne cherchez plus mon cœur; les bêtes l'ont mangé.
(@baudelaire, causerie LV)
slave doll
☆ Skyla & Caesius ☆
   


Je m'étais réveillé, la tête encore bourdonnante de ce sommeil diurne semblable à la mort. Je n'avais plus ni rêves ni cauchemars. Uniquement une brume sans images, sans sons. Une journée au goût de cendres, pour l'être propulsé à l'imaginaire que je suis. La lune se levait déjà, offrant sur la nuit à venir une luminosité toute argentée. Ma veille de gardien ne débutait qu'à vingt-deux heures, pratique en toute saison. J'appréciais toujours autant, après presque cinq années à jouer les protecteur de l'art des autres, à observer la nuit mes démarches incessantes entre les peintures aux couleurs éclatantes et les vestiges de mythes et de légendes anciennes. Les ruines d'un temps ancien ne me semblaient pas si vieilles que cela, compte tenu de l'âge de certains de ma race.

J'allais m'habiller de mon uniforme de travail : un costume de bon tissu, sans élégance spéciale, assez pratique pour bouger, courir, confortable en somme. Accrochée à ma ceinture pendait la lampe torche dont je n'avais nul besoin. Mes pupilles sombres fendaient la nuit comme celles des félins. Pourtant, je n'avais rien d'un rude prédateur. Même si j'étais un long-croc, un vampire, mes repas ne se terminaient jamais pour mes proies de façon définitive. Trop doux, pour certains, à la manière d'un chat abandonnant une souris près une traque. Pourtant, Léona, ma créatrice, m'avait appris à être parcimonieux et discret. Crever sous mes crocs chaque passant n'aurait été guère intelligent. Léona, ma douce, ma tendre Léona m'avait enseigné la prudence et la douceur. Mes hypnoses et mes prélèvements de sang se faisaient avec tranquillité. Et au diable si mes congénères me jugeaient faible. J'en étais là de mes réflexions, songeant que je ne nierai pas mon léger appétit à mon réveil, quand on toqua. Trois coups, secs, à la porte de mon appartement. Je n'avais pas sursauté, mais la surprise se peignit sur mes traits en quelques secondes. Je n'attendais personne. Je détestais les surprises. Après une légère hésitation, j'allai ouvrir la porte. Grand ouvert, le battant. Pas de peur. Pas de crainte. Face à moi, un vampire très jeune. J'avais déjà croisé son visage - à service rendu, on ne regarde pas les crocs. J'avais aidé ce blanc-bec écervelé, il y avait de cela plusieurs nuits. Un geste qui avait semblé le blessé plus que de raison. Je n'avais pas cherché plus loin ; je suppose qu'il avait fini par me retrouver, étant donné sa présence ici. Je mis quelques secondes à voir une silhouette derrière lui. Une présence féminine, douce et chaleureuse - pas une vampire, non. Je l'aurai senti. Je l'observai en silence, attendant que son maître - car, bien entendu, qu'est-ce que cela aurait pu être d'autre ? Un vampire et son esclave. Il perdit immédiatement le peu de respect que j'avais pour ma commune race. Cette situation, ces esclaves dont on taisait les champs douloureux et mortels, me hérissait. Libérateur d'un soir, chevalier des nuits, naïf rêveur d'une paix que tous foulaient de leurs pieds.

« C'est pour quoi ? » je demande, en posant mon regard de nuit sur le vampire.

Il n'a pas encore dit un mot. Sa gêne  se lit sur son visage. Pense t-il avoir une dette quelconque à mon égard ? Je suis curieux, à vrai dire : qu'attend t-il de moi, exactement ? Il s'oblige enfin à causer. Sa voix est plus grave que dans mes souvenirs.

« Mon frère, je n'en ai pas pour longtemps. Je suis venu rembourser ma dette envers toi. »

Son coup d'oeil est, non pas cruel, mais brusque. Je soupire, toujours dans l’encadrement de la porte. Je n'aime pas l'idée de le laisser entrer. Mais il n'est pas seul. Je m'efface ; nous nous installons dans mon salon. Comme il laisse la banshee debout, comme un mauvais maître avec un chien, je fronce les sourcils et indique à la brune de s'asseoir. Enfin, je l'y invite - j'espère qu'elle n'a pas prit cela comme un ordre. Cela fait sourire le vampire - j'en ai oublié son nom. Je ne veux pas user ma mémoire à le retenir. Jeune crétin aux dents longues.

« Tu lui donnes déjà des ordres, frère ? C'est une bonne chose. Elle va apprendre rapidement à t'obéir. Hein, ma jolie ? » qu'il fait, en tournant son corps vers elle, avec une démonstration de puissance alors qu'il lui saisit le poignet. Je n'ai pas besoin de regarder plus en avant pour voir qu'il lui fait mal, sciemment. Je n'ai pourtant rien à dire, étant donné qu'elle est à lui. Ses paroles, pourtant, ont formé un doute dans mon esprit. L'heure passe. Je n'ai pas de temps à lui offrir.

« Navré, frère » et il est évident, à ma prononciation de ce mot, qu'il n'est nullement un frère à mes yeux ; son regard me décoche un mépris souverain, et j'ai envie de sourire. Je pourrais le réduire en poussière. Je préfère ignorer son insolence. « J'allais partir. » Il semble comprendre, et son mépris se transforme en dédain impérieux. Je fronce le nez ; travailler n'est qu'un luxe, pour certains. J'aime, quant à moi, continuer à être utile. Continuer à garder l'art des hommes, comme on conserverait l'humanité dans une boule à neige. Vivre mes nuits dans les souvenirs des autres me rend mélancolique, mais me permet d'avancer. « Viens-en au fait » et ma voix, rauque, n'a plus rien d'amical. Ce pédant prétentieux m'ennuie ; je ne voudrais pas risquer mon travail. J'aime ma place. Ma posture se fait plus directe. Il semble comprendre, se ravise, comme si il pouvait récupérer son insolence en se mouvant vers moi d'un air soumis. Raté.

« Je déteste l'idée que tu manques de quoi que ce soit, mon frère » fait-il, mielleux. « Ainsi, je t'offre cette petite chose en récompense de ton service. Ce n'est rien - néanmoins, j'insiste pour que tu acceptes. Je verrais d'un mauvais oeil, comme une insulte, que tu la refuses. Ma dette sera effacée. Je ne te devrais plus rien. »

Je me recule, tétanisé. Une offrande ? C'est tout ce qu'elle est ? Un cadeau de chair, comme on tendrait un chiot à un gamin. J'ai envie de balayer cette situation d'un geste de la main ; hélas, si je refuse, il pourrait demander réparation, pourrait emberlificoter cette dette illusoire. Cela pourrait compliquer les choses. Refuser serait comme un camouflet pour ce crétin. Je dois accepter. Alors, je lui lance un regard, à cette demoiselle aux allures féminines. Elle est jolie. Une poupée, aux traits fins. « Comment t'appelles-tu ? » et je reprends, presque trop rapidement, « est-ce que cela te convient ? D'être donnée, comme on offre une pomme, un jouet ? » J'ai presque envie de la secouer pour qu'elle s'indigne. Elle est une créature, pas un divertissement. Je retiens un soupir.
Dans quoi me suis-je fourré, encore ?

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AVATAR : astrid bergès-frisbey
CREDITS : JUGBAND BLUES.
AGE : les apparences sont trompeuses, la petite trentaine qu'elle semble faire, serait plus proche du double en réalité
OCCUPATION : droguiste, la nature pour guérisseuse, condamnée à n'être qu'une simple serveuse au circle bar
AMOUREUSEMENT : possession de son maître vampire, l'amour lui est désormais interdit
RACE : banshee, annonceuse de mort
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Skyla Warrens
Skyla Warrens

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MessageSujet: Re: the night is your color (SKYLA)   the night is your color (SKYLA) EmptyMar 8 Aoû - 16:26






► august 2017, New Orleans | the first time they met
the night is your color
caesius & skyla
Elle le suit, ombre discrète qui ne fait pas un bruit, qui ne prononce pas un mot. Skyla ignore ce qui lui arrive, c'est la première fois que son propriétaire agit de la sorte. « On sort ! » Lui a-t-il lancé, alors qu'il enfilait son manteau, comme si la nuit était assez fraîche pour porter ce genre d'accoutrement. La brune n'a pas bronché, s'est contentée de le suivre, sans protester. Docile petite créature, qu'il est certain d'avoir tellement bien dressée. Si seulement il savait à quel point il se trompe. Maître et esclave avancent donc dans la nuit, sans que la banshee ne sache où ils se dirigent. Elle pourrait s'en inquiéter. Lui poser la question. Mais moins la brune parle à son bourreau, mieux elle se porte. Alors elle préfère aux interrogations le silence de la nuit, perturbé uniquement par quelques badauds qu'ils croisent. Les regards se posent sur ce couple dépareillé, elle en retrait, les épaules affaissées, comme accablées par mille tourments. Lui, grand et fière, le port de tête digne d'une royauté anonyme. Skyla sent les jugements, entend les murmures à leur passage. Elle s'imagine quels sentiments ils peuvent inspirer. Quels histoires ont leur attribuent. Le regard pourrait alors se faire fuyant, avide de discrétion, mais il n'en est rien ! La banshee se fait provocatrice et la dernière lueur de fierté qu'elle possède semble briller au fond de ses prunelles.

Le chemin s'éternise, Skyla ne peut à présent empêcher une boule de se forme dans son estomac... la crainte de ce qui l'attend se fait peu à peu ressentir. Et il doit le sentir lui aussi. « Plus vite ! » Lui ordonne-t-il en la saisissant par la bras pour qu'elle s'exécute immédiatement. Elle valdingue légèrement sur le trottoir, avant qu'il ne la pousse contre une porte d'immeuble fermée. La brune heurte le bois légèrement écaillé avec une violence qu'elle ne connaît que trop bien, mais contre laquelle elle ne peut pas lutter. Alors elle ne riposte pas, se contente d'ouvrir cette porte pour son maître, qui sourit satisfait qu'elle ait compris ce qu'il attendait d'elle. Il s'autocongratulerait presque face à l'obéissance de sa créature ! Comme si elle n'était qu'un vulgaire chien qu'il aurait dressé. Il en oublierait presque que parfois, elle pourrait le mordre... Skyla se fond dans l'ombre de son maître tandis qu'ils se dirigent vers une porte. Trois coups secs sur la peinture sombre, qui ne font que renforcer son appréhension. Ou l'a-t-il emmenée ? Que va-t-il lui arriver ? Les idées les plus folles traversent son esprit... va-t-il l'a transformée en buffet pour grandes dents ? Est-ce sa propre Mort qu'elle va rencontrer derrière cette porte ? La réponse ne tarde pas à se faire connaître, ou du moins un début de réponse. Sous la forme d'un autre vampire, Skyla continue de s'interroger sur ce qui l'attend. Elle doit suinter la peur par tous les pores de sa peau et elle se déteste pour ça ! « Sois forte. Toujours ! » Les paroles de sa mère résonnent dans sa tête alors qu'elle voudrait se redresser, faire face fièrement à cet inconnu. Étincelle de défi dansant dans ses yeux, alors qu'elle lui montrerait que même si elle le craint, il n'aura aucune emprise sur elle. Mais là brune n'en fait rien... Elle adopte cette posture de soumission, visage baissé, légèrement dissimulé sous ses mèches sombres. Elle joue son rôle à la perfection.

« Mon frère. » Skyla poufferait bien, mais n'en fait rien. Le comportement de son maître a toujours tout eu du cliché qu'il devait avoir sur les vampires avant sa transformation. Mais il faut tout de même s'en méfier, le Non-Mort est aussi idiot qu'il est dangereux. Sky en a déjà fait les frais à de trop nombreuses reprises... Elle écoute la conversation, observe ce vampire qu'elle n'avait jamais vu du coin de l'œil. Elle tente de se faire oublier, mais c'est peine perdue, le frère de son propriétaire lui fait signe de s'asseoir. Un geste que la brune n'est pas sure de bien interpréter. Pas assez sévère pour être un ordre, cela ne pourrait pas être une invitation. Si ? La question restera sans réponse, alors qu'elle s'exécute. Elle ne pourrait désobéir à un vampire de toute façon. « Tu lui donnes déjà des ordres, frère ? C'est une bonne chose. Elle va apprendre rapidement à t'obéir. Hein, ma jolie ? » Et il se saisit de son poignet, fin, bien trop fin entre son immense main qui pourrait le brouiller sans effort. Elle grimace bien malgré elle, l'étreinte étant bien trop forte sur ses os. Pourtant elle ne fait rien pour se dégager, se contente de subir la maltraitance, alors que son esprit comprend enfin ce qu'ils font là. Il va l'offrir à ce suceur de sang, pour rembourser sa dette ! L'idée la révulse, lui donne la nausée. Elle qui pensait ne pas pouvoir être plus maltraitée, arrive pourtant à se sentir d'avantage rabaissée. Une moins que rien, pas mieux qu'un objet dont on dispose à son bon vouloir.

La conversation continue entre les deux cadavres ambulants. Mais Skyla n'en entend plus que des bribes, trop secouée par ce qui va lui arriver. Pourtant elle revient à elle, lorsqu'elle voit que l'attention est portée sur sa personne. « Skyla. » La réponse est brève, l'air peu commode, qui contraste avec ses traits fins et cette apparente fragilité. Elle ne lui sourira pas, elle ne lui paraîtra pas aimable non plus. Lui, comme tous ces autres vampires ne méritent rien de plus que son mépris. Elle lui cracherait bien dessus, mais la raison a toujours le dessus chez Skyla. Elle se contient, serre les dents, même si les questions suivantes, semblent la dérouter. L'espace d'un instant, une vague de surprise fait son apparition dans ses iris assombries par la nuit. Mais elle la chasse aussi vite, elle n'a pas le luxe de laisser transparaître ses émotions. Pas face à un vampire, jamais. « Comme si j'avais le choix. » Crache-t-elle, hargneuse. Si la main du vampire avait été proche de sa bouche, sûrement l'aurait-elle mordue. Elle donne moins l'impression d'être cette demoiselle en détresse, cette image que son apparence a tendance à renvoyer. Elle laisse transparaître sa force intérieure et aussitôt Sky le regrette. Elle ne connaît pas son interlocuteur, mais se doute bien qu'il doit être plus brillant que son actuel propriétaire. Il ne se bercera sûrement pas d'illusions à son sujet, se gaugeant dans son autocongratulation, jusqu'à en oublier que la banshee peut se montrer virulente et désobéissante. D'ailleurs sa réponse ne semble pas plaire au jeune vampire à ses côtés, qui le lui fait remarquer aussitôt. « Ta langue banshee ! » Sa race crachée comme une insulte, comme si elle n'était pas même une personne à part entière, sans identité... qu'une entité sans nom, qu'on possède et qu'on offre comme une vulgaire liasse de billets. Et puisqu'elle se permet de lui lancer un regard noir pour seule réponse, Skyla récolte un revers de sa main en plein visage. La chevalière à son annulaire laisse d'ailleurs une traînée rougeâtre derrière elle, de laquelle perle rapidement de d'hémoglobine. Deuxième geste de violence dont elle est la victime silencieuse. Elle ne riposte pas, préfère se taire cette fois, retrouver cette place qui est la sienne et ne pas faire croire que c'est une rebelle. Elle s'est déjà trop donné en spectacle. Alors elle baisse à nouveau le visage, l'air honteuse, alors qu'elle serait plutôt furieuse ! Et finit par caresser sa peau malmenée, effaçant ainsi la trace de sang sur sa joue. « Il faut la discipliner parfois ! Mais tu verras mon frère, c'est une bonne banshee. Obéissante dès qu'on lui a rappelé sa place ! » Skyla serre les dents, elle bouillonne intérieurement. Humiliée, elle aimerait se défendre, mais elle est condamnée au silence.

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Dernière édition par Skyla Warrens le Mar 8 Aoû - 21:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: the night is your color (SKYLA)   the night is your color (SKYLA) EmptyMar 8 Aoû - 17:04

Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme ;
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Je ne me serai jamais attendu à cette visite inattendue. La situation est déroutante, et je ne sais que faire exactement. Mon cerveau cliniquement mort s'acharne pourtant à réfléchir. Mes cellules grises forment des connexions, afin de trouver une issue. Cette femme n'est rien d'autre qu'une pauvre créature, qui a l'air passablement fatiguée d'une vie pareille. Qui s'amuserait de chaînes et d'ordres ? Sa race, ennemie de la notre, n'a pourtant rien de pire que la mienne, ni rien de mieux ; une part de moi aimerait que l'on puisse vivre en bons termes, dans une paix relative. Personne n'est obligé de mourir - mais ces pensées sont inutiles. Il y a eu des morts. La guerre. Pourtant, je ne ressens nulle victoire, en voyant l'esclave. Je ne me sens ni dominant ni particulièrement viril. Au contraire - je me sens souillé de voir une créature qui partage ma race l’avilir ainsi.

« Skyla. » Je répète le prénom, et fronce le nez devant le cynisme de sa réponse. J'aimerai lui avouer que oui, elle a le choix, mais ce serait faux. Si je ne la prends pas sous mon aile, d'autres se chargeront de lui redonner d'autres bracelets de fer pour enfermer sa liberté. Puis-je lui offrir autre chose que la violence à laquelle elle est accoutumée ? Je suis tout à mes pensées, et je n'ai pas le temps de réagir - l'odeur du sang, effluves capiteux, allument une flamme de rage dans mon estomac - à moins que ce ne soit la faim, mêlée à la colère. Des braises qui rongent mes derniers vestiges de respect pour la créature masculine qui se dit mon frère. La trace carmin s'efface sous des doigts qui ont sûrement déjà trop dissipés d'autres blessures. Qu'elle baisse les yeux alimente le feu de ma haine. Je reste silencieux un instant, avant d'avoir un sourire mauvais aux lèvres.

« Elle est donc, à partir de maintenant, à moi, si je l'accepte ? » Je veux que ce soit clair. Net. Précis.
« C'est exact, mon frère. Tu ne perds rien au change : c'est une sublime créature, même si elle n'est qu'une banshee. Elle saura qui est son maître, si tu sais le lui montrer » fait-il en dévoilant ses canines, apparemment amusé de son coup de poing, en caressant sa bague qui a fendu la peau de Skyla.
« Très bien, sois à moi. » Mes yeux s'attardent sur le visage de Skyla, cherchent son regard. « Et à présent, si tu t'avisais de traiter ton ancien » et le mot est insistant, lourd de sens, « de crétin, d'idiot, d'incompétent et de brute, étrangement, tu pourrais découvrir que j'ai quelques accès de surdité. Etrange, non ? » Léger sourire, qui se dissipe lorsque je me tourne vers l'autre vampire. Il semble perdu, ne pas comprendre ce qui se passe. Je prends les rênes de tout cela. « Cette banshee est à moi. Ose encore la frapper, la manipuler, lui faire le moindre mal, de près ou de loin, et je t'arrache ce qui te sert de coeur. Compris, frère ? » et à mon tour de prendre un ton mielleux, qui pourtant dévoile la menace du métal tranchant. Mes crocs sortis, je souris, prédateur et félin.

Il a le visage qui se tourne, vers moi, vers elle, vers moi de nouveau. Puis je lis la compréhension dans ses yeux, et la colère vive, l'envie de violence qui le caractérise, de toute évidence. J'émets alors un grondement de fauve, le nez retroussé. Le moindre geste et il est un vampire mort. Pour de bon. Je n'accepterai pas d'être menacé dans ma propre demeure.

« Tu te fiches de moi ? Nous sommes frères. Et tu te souilles de sa protection, plutôt que de me remercier de mon geste ? J'ai épongé ma dette envers toi. Et j'ai confirmation de ta faiblesse, frère » crache t-il comme un chat outré. Mon grognement se transforme en rire, méprisant et dédaigneux. Je suis navré pour Skyla, qui doit sûrement assister à tout cela, en colère peut-être, sûrement.

« Peut-être puis-je paraître faible, même à tes yeux. Mais menace moi encore une fois, ose encore une fois m'insulter comme tu viens de le faire, et tu verras la différence de puissance entre un nouveau-né et un vampire pluriséculaire. »

Il n'en faut pas plus pour clore la conversation. Je soupire, et n'ai nullement besoin de lui ouvrir la porter ; je ressens une profonde satisfaction qui laisse bientôt place à un goût de cendre. Je me suis encore mis dans de beaux draps, ce me semble. Ce vampire ne tardera pas à parler de mon comportement. Je me tourne vers Skyla. Je sens que les prochains jours vont être difficiles. « Eh bien, je suppose que je devrais me présenter. Je m'appelle Caesius. Caesius Panabaker » et dans mes mots se ressent le vieil accent écossais hérité de ma famille paternelle. J'ose un léger sourire, en espérant qu'elle ne monte pas sur ses grands chevaux.
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Skyla Warrens
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MessageSujet: Re: the night is your color (SKYLA)   the night is your color (SKYLA) EmptyMar 15 Aoû - 17:19






► august 2017, New Orleans | the first time they met
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Son nom entre ses lèvres, comme une écorchure à son âme. Même s'il n'est pas vraiment sien, ses poils se hérissent lorsqu'elle entend ces deux syllabes qui la définissent désormais prononcées par un vampire. Ça sonne comme un outrage, son identité qu'on lui volerait presque. Le nez retroussé par un léger dégoût, elle finit de répondre à ses interrogations. La suite de la conversation, elle la suit, le visage toujours baissé. Les yeux pourtant relevés, afin d'observer la scène, entre les mèches sombres qui dissimulent ses traits. Et si au début, Skyla n'est pas vraiment étonnée de l'échange qui se déroule devant elle, la suite, elle semble la surprendre d'avantage. Le vampire qui semble désormais être son nouveau propriétaire attire son attention, ce qui a pour effet qu'elle se redresse légèrement sur sa chaise et relève à peine la tête. Les épaules pourtant toujours rentrée, elle garde cette même posture de soumission, alors qu'il s'adresse à elle. Il tient un discours déroutant, l'autorisant à insulter son ancien maître. Pire encore, il le menace ! A cet instant précis, Skyla se laisse à l'euphorie de la situation. Un sourire vient même à se dessiner sur ses lèvres, discret, à peine visible, certes, mais la satisfaction transparaît dans son regard. Elle aimerait se moquer ouvertement de son ancien bourreau, mais sait pertinemment qu'un tel écart de conduite lui est impossible. Elle se doit de garder sa place, ne surtout pas dépasser les limites, sous peine d'en payer le prix. La douleur encore présente sur sa joue est toujours là pour le lui rappeler. Parce que le vampire sans nom a beau parler, Sky ne met pas long avant de rationaliser ses paroles. Elle l'imagine mal défendre la simple banshee qu'elle est... Alors elle ne bouge pas, perd même rapidement son semblant de sourire. Sans parler du fait, qu'elle vient d'apprendre que son nouveau maître est un vampire de plusieurs siècles, contrairement à celui qui l'a possédée pendant huit ans. La crainte, vient alors à grandir dans l'estomac de la brune, se rendant compte qu'avec les décennies, sûrement a-t-il développer des vices bien plus terribles que ceux de son ancien maître. Elle en viendrait presque à regretter cet abruti, facilement manipulable, qui vient de quitter l'appartement tel le lâche qu'il est.

Ils sont seuls. Et Skyla ne se sent pas particulièrement à l'aise, elle gigote sur sa chaise, entortillant une mèche de ses cheveux autour de son index. Le regard fuyant, elle ne sait pas ce qui l'attend et son esprit ne peut s'empêcher d'imaginer les pires scénarios. « Eh bien, je suppose que je devrais me présenter. Je m'appelle Caesius. Caesius Panabaker » Sa voix n'a rien de menaçante, elle y descelle même les traces d'un accent qui n'est pas d'ici. Comme un effet miroir à son propre accent hongrois, qu'elle chérit plus que tout. « Warrens. Elle complète sa propre identité, se rendant compte qu'énoncer son simple patronyme doit sembler étrange. Skyla Warrens. » Ajoute-t-elle, avant de se lever, adoptant toujours cette même posture qui la rend plus petite qu'elle ne l'est déjà. Son regard se dérobe toujours, à tel point qu'elle ne saurait dire la couleur des yeux de Caesius. « Dites-moi ce que je peux faire pour vous servir, Monsieur. » Sa demande lui semble la plus logique. Elle parle avec un très grand respect pour ce vampire qu'elle voudrait pourtant détester, mais qu'elle craint d'avantage. Et puis, après tout, elle est là pour ça... pas pour parler dentelles et tricots !
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MessageSujet: Re: the night is your color (SKYLA)   the night is your color (SKYLA) EmptyMar 15 Aoû - 17:48

Ta main se glisse en vain sur mon sein qui se pâme ;
Ce qu'elle cherche, amie, est un lieu saccagé
Par la griffe et la dent féroce de la femme.
Ne cherchez plus mon cœur; les bêtes l'ont mangé.
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Les âges ont beau passer, je ne comprendrai jamais le besoin de violence qui sommeille en certains vampires. Ont-ils une soif si forte, une brutale nature qui ait tant besoin de dominer autrui ? Nous avons tous été humains, ou presque, autrefois ; ce même coeur que d'aucun apprécient arrêter battait fût un temps dans nos poitrines. J'ai un profond respect pour l'homme, bien que tous ses actes n'aient pas le même écho de grandeur que son art, sa musique, ses peintures, son humanité. Je préfère croire en eux, plutôt que les briser et les brimer. Je n'ai jamais été, et ne serais jamais, je l'espère, une petite brute digne de cours d'école.

Voir son dos disparaître est un soulagement. J'ai été quelque peu déçu que la banshee n'ose dire un mot plus haut que l'autre, mais l'habitude sans aucun doute a muré ses lèvres. Quand cela fait des années qu'un être nous soumet dans un silence, il est difficile de retrouver la parole, quand on nous l'offre. La jolie brune se dandine, mal à l'aise. Je ne saisis guère ce qui peut l'ennuyer à ce point chez moi - hormis, peut-être, ma nature de vampire contre laquelle je ne peux rien, en cet instant. D'autres me diraient que nos essences sont incompatibles, que les banshees sont faites pour ruiner notre non-vie, quand les vampires sont l'incarnation de l'échec des demoiselles. Foutaises - pourquoi ne pourrais-je pas m'entendre avec elle ? Elle m'a l'air intelligente. Plus futée que son maître en tout cas - ce qui n'est pas bien difficile.

Son interrogation me laisse penaud. Ces simagrées, cette fausse docilité ne m'émeut pas. Oh, elle y a glissé le respect qu'elle a comprit qu'elle devait à mon grand âge. Mais je ne veux pas de cette mascarade ; je bouge la main pour lui faire signe de cesser son petit manège, avec un sourire qui se veut doux et aimable. « Si tu veux bien être gentille, appelles-moi Caesius, et ne t'avises jamais d'agir avec moi comme avec l'autre. » Mon regard est posé sur elle, calme, sûr de lui, quand mes mots sont nouveaux sur mes lèvres, avec un goût de liberté. « Je ne veux pas d'une esclave. Néanmoins, si aux yeux des autres tu es à moi » et je grimace en disant cela, comme si cette entrave pouvait être la mienne, indélicat personnage, « je me refuse à être un esclavagiste. Tu es libre de tes mouvements, jusqu'à un certain point - pas de mon fait, mais du fait de la société et de la victoire des vampires. » Je soupire. C'est si complexe que cela, de lui expliquer qu'elle est chez elle ici, et qu'elle peut agir selon ses envies ? « Voyons la situation sous un autre angle : pour les autres, tu seras ma banshee, mais lorsque tu seras ici, avec moi, voyons-nous comme des colocataires. Et ce serait, je pense, une bonne chose que de faire connaissance. Peut-être as-tu des questions ; j'ai moi-même une foule d’interrogations à ton sujet. Laisse-moi juste une minute ; si tu le désires, tu peux te faire du thé ou du café. Fais comme chez toi. » Je m'empare de mon téléphone portable, relique d'un autre âge, éveil technologique ; peu m'importe, il fonctionne encore très bien.

Je la laisse seule dans la pièce, en entrant dans ma chambre à côté ; la porte entrouverte, je signale juste à mon patron que je ne pourrais être là cette nuit, un empêchement personnel. Etant donné la qualité de mon travail et le fait que je ne sois jamais malade, mon excuse passe comme une lettre à la poste. Sans vouloir me vanter, je suis un employé modèle. Je raccroche rapidement, et entre à nouveau dans la pièce. Dans quelques placards se trouvent des conserves, du thé, du café, des petits gâteaux secs sûrement encore plus secs vu la date de péremption dépassée. De petites illusions, quand j'ai des invités qui n'ont pas les mêmes goûts sanglants culinaires que moi. Je me rassois dans un large fauteuil, et dénoue vaguement ma cravate d'un geste las. La nuit risque d'être longue, mais pas moins intéressante ; mes yeux sombres se posent, malgré moi, sur la silhouette de la demoiselle. Diaphane, dans les lumières de la nuit, elle semble plus ange que banshee. L'autre vampire avait raison ; sublime créature, au cri mortel.

« Si tu me permets, nous allons jouer à un jeu. Mais tout d'abord, as-tu faim ? Il dois y avoir quelques choses à manger là-bas. » J'indique un placard. Qu'elle en fasse ce qu'elle veut. Je continue sur ma lancée. « Si tu as des questions, nous allons nous renvoyer la balle : une fois toi, une fois moi. Nous allons pouvoir en apprendre plus. Et, étant donné mon intense curiosité à ton égard, je me permets de te faucher la vedette et de commencer. As-tu un travail ?   » Si non, je pourrais me charger de lui en trouver un, ou du moins de l'y aider, si elle le souhaite. Les journées risquent d'être longues, quoi que - ne suis-je pas en train de me poster en centre de sa vie, à peine rencontrée ? Que je sois là ou non ne devrais rien changer. Néanmoins, l'idée que mon absence ne fasse rien à quiconque a quelque chose de vexant, de dérangeant. Je ne souhaite pas devenir un maître exécrable comme l'autre avant moi. Je ne veux pas devenir un maître du tout - juste un vampire, co-logeant avec une banshee. Ce ne doit pas être si compliqué.

Quels goûts culinaires a t-elle ? J'aimais cuisiner, autrefois, peut-être pourrais-je m'y remettre. A t-elle quelqu'un dans sa vie, peut-elle me donner un numéro où la joindre que je sache si elle s'absente que tout aille bien, a t-elle des allergies, quel âge a t-elle ? Cet instant est propice aux rencontres : un gros chat noir, semblable aux familiers de sorcières, débarque par une fenêtre - Archimède entre en scène, et avec un sourire, en prononçant le nom du félin, je lui gratte la tête entre les oreilles, remercié par un ronronnement sonore. « Oh, et une autre question, en avance celle-là : tu n'as rien contre les chats ? Voici Archimède, un vieux compère qui adore venir me voir. » Je souris au chat, un peu gâteux - ce n'est pas ma faute si je savoure la vie qui exulte de lui, au point que je me demande qui est le maître de qui. Sûrement pas moi.
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